La déception des 400 manifestants était grande, hier, à 18 h, à la sortie de la délégation composée de quelques sinistrés et d’élus. « Le préfet a du caractère, nous aussi, commentait, à la sortie, Maurice Milcent, le maire de L’Aiguillon, les traits tirés. On se bat toujours pour la révision des zones noires et sauver les maisons où il n’y a pas eu d’eau. » René Marratier, maire de La Faute, la commune la plus endeuillée avec 29 morts, est déterminé comme jamais. « Si l’on rase toutes ces maisons, notre commune est condamnée. »
Au final, le face à face État/sinistrés n’a débouché sur rien de concret. Au grand dam des habitants, remontés contre les ministres venus faire la veille « la pédagogie du zonage ». « On nous parle de zones solidaires au lieu de zones noires... Bien, mais ça change quoi, demande Jean-Claude Pénicaud, un habitant de La Faute-sur-Mer. Rien. Nos maisons, ils veulent quand même les raser. » Il jure que l’on ne le fera pas partir d’ici, « sauf les pieds devant ».
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